MEMO POPULATION DE BEBEDJIA EN DANGER

MEMORANDUM DES POPULATIONS ET RESSORTISSANTS DU DEPARTEMENT DE LA NYA (TCHAD)

NON AU BRADAGE, AU PILLAGE A CIEL OUVERT DU SOUS-SOL DU DÉPARTEMENT DE LA NYA ET AU MACABRE PROJET INAVOUÉ DE DÉPORTATION DE SA POPULATION!
Depuis quelques mois, des rumeurs persistantes avaient circulé mais qui, au fil du temps prenaient forme par la visite clandestine des chinois inconnus en date du 11 juillet et celle d’une mission anodine conduite par Monsieur TABE Eugène, ex Ministre
du pétrole, suivie des démarches inélégantes qui violent toute orthodoxie administrative, et des approches qui frisent le mépris de la population autochtone, fait état d’une imminente exploitation du pétrole dans la ville de Bébédjia (Quartier Bédankara) (sic). Ces rumeurs se confirment aujourd’hui par l’arrivée d’une forte délégation ce 8 Novembre 2013 à Bébédjia.
En effet, le 20 Juillet 2013, une mission conduite par Monsieur TABÉ Eugène, Ex-Ministre du Pétrole et actuel Représentant d’une Compagnie Nigériane appelée "Global Pétrolium" s’est rendue, à Bébédjia rencontrer les autorités locales. L’objectif principal de cette visite était d’avertir les autorités locales, et partant la population de Bébédjia des dispositions urgentes à prendre pour l’exploitation du pétrole découvert dans cette ville.
Selon les informations reçues par la délégation un certain SAAD, Ex-Gouverneur d’un État du Nigéria devenu, semble-t-il, fournisseur d’Esso et par ailleurs locataire des avions de cette multinationale serait le Président Directeur Général de cette compagnie Nigériane qui aurait gagné le marché d’exploration et de recherche du pétrole dans le Département de la Nya (Bébédjia). Les travaux de recherches et d’exploitation sont confiés à une compagnie BGP. Les travaux préliminaires commencent déjà avec l’arrivée de l’actuelle délégation (sic).
A leur arrivée, une commission est mise en place pour une consultation avec la population du département dont les conclusions de cette consultation aboutirait ou non à l’exploitation éventuelle. Le suspens, c’est que les premières décisions ont été prises avec les autorités au détriment de la population, victimes des opérations.
A ce niveau, même si ce projet s’avère être vrai, il faut d’ores et déjà déplorer que la légèreté dans le premiers contacts établis avec les autorités locales présage déjà à suffisance une ambigüité et des pièges qui seront tendues dans la suite des négociations ou ce qui y tient lieu. Le comble c’est que, pris au dépourvu par cette visite, certaines autorités contactées ignorent même le nom de cette société qui exploiterait le pétrole. A défaut d’informations claires, crédibles et accessibles à tous, comment les populations locales, cibles de ce projet peuvent-elles savoir clairement les transactions existantes entre, d’une part, ESSO et l’homme d’affaire nigérian, et d’autre part, entre la Société nigériane et celle Chinoise qui va exploiter le pétrole? Pourquoi ESSO qui a découvert ces puits de Bébédjia depuis des décennies les a cédés à une autre société pour son exploitation? Et quelle est la place de l’État tchadien et celle de la population du Département de la Nya dans tout cet imbroglio où les intérêts économiques et financiers semblent être de mise au détriment de la survie de la population? Autant d’interrogations qui méritent bien de réponses appropriées et d’amples éclaircissements, avec documents à l’appui, avant toute tentative d’exploitation ou ce qui y tient lieu, et qui, de toutes les façons, ne peut être faite diligemment et sereinement qu’avec l’appui des organisations et techniciens crédibles, spécialisés et expérimentés dans différents domaines liés à l’exploitation du pétrole.
Lors de la première mission, Monsieur TABÉ Eugène a tenté de donner des explications orales, faisant mention du passage des pipelines dans au moins quatre endroits différents (Nord, Sud, Est et Ouest) à partir du centre opérationnel situé au quartier Bédankara en plein cœur des champs d’expérimentation de l’ITRAD aux autorités. Suivant ces explications, «la population sera fortement touchée» par le passage desdits pipelines et le mouvement sismique s’étendrait à environ 15 kilomètres du centre des opérations. Ce qui «affectera substantiellement» la ville de Bébédjia et les villages environnants à savoir Béboni, Miandoum, Mbikou, et qui, sûrement, occasionnerait inévitablement un jour, une déportation massive des populations riveraines quand on connait pertinemment les dangers qu’elles encourent pour ce projet aux multiples conséquences désastreuses. Aucun doute ne subsiste à ce niveau.
Le contrat initial signé par le 1er Président de la République du Tchad, Monsieur Ngarta Tomalbaye précisait en son temps le déplacement et la réinsertion des populations riveraines dans des conditions décentes. Où l’aviez-vous caché Messieurs les Gouvernants et Compagnies pétrolières pour sacrifier ainsi les 4000 familles affectées par les installations pétrolières actuelles? Si aujourd’hui les populations riveraines souffrent, c’est la responsabilité totale du Gouvernement qui a signé à la va vite des contrats obscurs avec les Compagnies extractives pour satisfaire ses sales besognes.
Après une longue attente d’un éclaircissement supplémentaire sur le projet après ces visites et ne pouvant initier quoique ce soit face à ce silence insolent, le Maire de la Commune de Bébédjia, dans un courrier datée du 12 septembre 2013 adressée au Ministère du Pétrole, a demandé expressément audit Ministère de lui fournir instamment d’amples informations si ce projet s’avère vrai, et si possible, mettre à la disposition de la Commune des informations fiables et le cas échéant, tous les documents y afférents pour toute éventualité. Une fois encore cette correspondance a été magistralement ignoré, et est restée jusque là lettre morte, accroissant ainsi le doute de la population sur le manque de sérieux de ce projet et laissant présager le manque d’attention qu’on lui accordera. Et dans tous les cas, la population qui a longtemps servi de sous-main, continuera à servir de faire valoir pour satisfaire les instincts grégaires de certains opportunistes qui, au fil des ans, sont passés maitre dans l’art de «pêcheurs en eau trouble» dans de pareille situation.
Cette triste nouvelle, tombée comme un couperet sur la tête de la population, a surpris et continue de surprendre plus d’un citoyen quand on sait que l’actuel gisement dit «Bassin de Doba» situé dans ce même Département de la Nya était prévu pour être exploité pour une durée de 25 à 30 ans. Et là où le bât blesse, c’est que la prétendue société continue de maintenir par devers lui le suspens douteux quant à l’information et la documentation sur ledit projet. Lesquelles informations et documentations devaient, en principe, servir ne serait-ce qu’à situer les autorités locales et la population riveraine sur des dispositions éventuelles à prendre afin d’éviter le pire indescriptible comme le vit actuellement la population du Département de la Nya avec l’actuelle exploitation.
De la pauvreté vécue paisiblement avec l’agriculture de subsistance et le petit élevage, la population croupit aujourd’hui dans une misère affligeante et inénarrable avec le pétrole. Qu’a-t-elle fait de mal pour mériter un tel châtiment?
S’il est vrai que la plupart des histoires du pétrole («excrément du Diable») dans le monde ne s’écrit que dans la douleur et les grincements des dents, le cas du projet pétrole du Bassin de Doba ne semble pas échapper à cette règle, et il faut l’avouer, est inexorablement en passe même de devenir le pire des cauchemars pour la population riveraine qui n’est d’ailleurs pas prête pour que cette tragique histoire se répète encore avec elle en toile de fond.
Il est évident que le monde entier sache qu’il n’existe pas seulement du pétrole au sud du Tchad. Les études géophysiques qui ont été effectuées, aussi bien à l’époque coloniale que postcoloniale de 1950 à 1957, pour la plupart par des organismes français de recherches, notamment ORSTOM, ont aboutit à la découverte de plusieurs bassins sédimentaires dans le sous-sol tchadien Ces mêmes sources ont révélées qu’il ya du pétrole entre autres dans le bassin de Doba s’étendant sur 150 km et considéré comme le plus grand gisement, le bassin de Bongor englobant le Logone Birmi, Madiago et Bousso, le bassin du Salamat, le bassin du Batha, du Lac (Kiskawa dont les puits déjà forés), le bassin du Kanem(Rig-Rig alors vieux projet), le bassin de Erdi pour ne citer que ceux-là. C’est d’ailleurs à juste titre que le Tchad est considéré comme un pays assis sur l’or ou constitue une réserve stratégique des Grandes Puissance comme on aime le dire.
Après ces prospections françaises, celles effectuées par les Américains étaient venues confirmer les premières, cette fois-ci par une carte plus plausible mise à jour par CONOCO et ESSO, et ce, concernant plusieurs puits à travers le pays.
Intrigues sur intrigues, de suspens en suspens, et après moult tractations, le Gouvernement a décidé de sacrifier une partie de sa population de l’ex sous-préfecture de Bébédjia( Komé, Bolobo,Béro et Miandoum) pour mettre en exploitation ces gisements dit Bassin de Doba.
Mais aujourd’hui, la question qui vient à brûle pourpoint dans la tête de l’habitant lambda est celle là : pourquoi encore et toujours le Département de la Nya? N’est-il pas opportun d’équilibrer l’exploitation du pétrole ou d’autres richesses du pays par un système de rotation? Oui, nous le voulons ainsi. Étant donné que la roue de l’histoire tourne et les velléités autonomistes demeurent vivaces dans le subconscient de certains marginalisés à cause de certaines injustices cruellement subies dans ce pays, en le dépouillant ainsi de toutes les richesses de son sous-sol, que fera cette région si un jour le processus de la décentralisation enclenché venait à être réalisé?
De 301(trois cent un) puits prévus dans le contrat initial pour l’exploitation des bassins de Miandoum, Bolobo et Komé pour une durée de 25 à 30 ans, les consortiums pétroliers, en complicité avec le Gouvernement sont aujourd’hui, après 10 (dix) ans seulement d’ exploitation, à 1112 (mille cent douze) puits exploités et en exploitation. A qui profite donc la différence de 811 (huit cent onze) puits pillés subtilement dans ce Bassin de Doba? Cela ne constitue t-il pas des pillages à ciel ouvert et des bradages savamment orchestrés et entretenus? Ce dépassement anormal fait que les installations occupent aujourd’hui plus de 60% des espaces cultivables de la zone des opérations alors que le Gouvernement prône le développement du monde rural. Quel paradoxe? Le plus choquant, c’est que dans cette zone, les sites sacrés ont été désacralisés. La savane, les forets, les marécages et terrains en friche d’un an sont pris sans dédommagement.
Aussi, mus par des intérêts manifestement égoïstes, les gisements de Mandouli et de Badila qui devaient faire l’objet d’autres contrats biens ficelés et plus bénéfiques sont encore bradés au détriment des populations locales et du bas peuple. Où va-t-on finalement avec cette course effrénée aux intérêts qui met aujourd’hui à mal la survie de la région?
Ainsi, devant ce besoin vorace d’engranger, par tous les moyens, les pétrodollars pour faire le bonheur des autres, des procédures cavalières et très mal ficelées ont aboutit, malgré la mise en garde et la dénonciation de la société civile, au bradage et au pillage à ciel ouvert de cette ressource géostratégique, qui, jusqu’à preuve du contraire, continue d’enrichir allégrement les autres «régions privilégiées» du pays au mépris des droits élémentaires des populations riveraines. Pour la précédente exploitation, il faut relever entre autres failles :
 L’insuffisance de sensibilisation et de conscientisation des populations locales;
 Le manque criard d’information viable et crédible de la part du Gouvernement et les Compagnies chargées d’exploiter le pétrole étant entendu que le Tchad a signé sa candidature à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) en 2010 et qui l’oblige à donner toutes les informations utiles;
 L’application complaisante des mesures de préservation, d’amélioration et de restauration du sol et de l’environnement qui, à la limite, n’étaient que de la poudre aux yeux. Pour illustration, il faut relever le cas des restaurations des sols de Ngalaba et de Maïnkeri avec des terres non riches;
 La mise à l’écart des communautés locales, principales cibles, au moment des prises des décisions qui aujourd’hui affectent désespérément leur survie;
 Le non recrutement des jeunes, natifs de la zone dans les Compagnies extractives, principale cause de la pauvreté;
 Le bafouage des us et coutumes du terroir qui sont l’âme et le trésor sacré de toute société surtout africaine;
 L’obscurité totale des grandes villes et des agglomérations pour faute d’électricité;
 Le manque d’eau potable. Aujourd’hui, le mètre cube coute 500F CFA pendant que des camions citernes remplis d’eau circulent librement. A-t-on souci de cette population là?

Dans cette course immodérée aux pétrodollars, les Gouvernants en complicité avec les multinationales, ont ainsi cloué au pilori les populations riveraines de Komé, Béro, Miandoum, Ngalaba, Bolobo et sacrifié sans pitié leurs intérêts multiformes pour faire jaillir le pétrole ce 10 Octobre 2013 avec son cortège de malheurs de tous poils. Nous citons entre autres :
 La dégradation notoire de l’environnement : la pollution de l’air par les gaz nocifs et toxiques rejetés quotidiennement par les usines, la contamination des eaux de puits et des fontaines réalisés avec les 5%(Cas de Ngalaba) et de surface, la destruction des éléments nutritifs du sol par l’enfouissement sauvage des déchets hautement toxiques enfouis ça et là;
 La dépravation des mœurs et la montée exponentielle de la criminalité dans toutes les localités touchées par le projet : cas de viols, d’incestes, de divorces en cascade, rapt, avortement, alcoolisme, délinquance sénile, érection des quartiers dits «Satan» autour des champs pétroliers où la pudeur a foutu le camp, des crimes crapuleux à répétions perpétrés sur des paisibles citoyens(cas de Monsieur KODTOMBAYE Firmin du village Béro/Komé abattu froidement ce 31/01/12 par des éléments de protection alors qu’il revenait de son jardin), etc.;
 L’apparition des maladies inhabituelles, notamment les troubles respiratoires, visuels, les maladies dermiques, les fausses couches, les malformations congénitales et les IST/VIH SIDA dont le fort taux de prévalence inclut ces populations dans ce que l’on appelle «le triangle de la mort» (Kélo-Moundou-Bébédjia);
 La décroissance avérée des productions agricoles et l’état improductif des arbres fruitiers plantés ou sauvages;
 Les inondations inhabituelles ces dernières années dues à l’obstruction du passage des eaux souterraines et de surface par les nombreuses opérations de forage;
 Le taux d’analphabétisme augmente de façon exponentielle dans les localités dépouillées et dont les ressources ont permis de construire des infrastructures scolaires et sanitaires bien bâties ailleurs;
 Aucun Lycée moderne n’a été construit à Bébédjia, Miandoum, Bolobo, Béro, Komé et Mbikou;
 Sur 165 écoles, 160(cent soixante) en pailles;
 Aucune maison des jeunes ni un espace culturel aménagé dans la zone;
 Aucun centre social construit alors que la nécessité l’exige;
 Aucun Bâtiment moderne construit pour abriter les Préfets, Sous-préfets et Secrétaire Généraux affectés ainsi que leurs bureaux alors qu’ils sont des représentants du pouvoir Central;
 La dégradation avancée des routes dans la ville dite «pétrolière» de Bébédjia et celles des villages environnants ( Béboni, Miandouum, Ngalaba…) par les engins (poids lourds) du consortium, pourtant ces voies, si elles sont en bon état pouvaient contribuer au développement de ces localités.
 Le mauvais choix des investissements : la construction d’un marché moderne constitue-t-elle vraiment une priorité vitale pour une population qui a besoin de se nourrir, de se vêtir, de se soigner et d’éduquer ses enfants?
 L’attribution peu orthodoxe des déchets (véhicules, engins lourds, ordinateurs…) à des personnes bien nanties et riches au détriment de la population riveraine;
 La mauvaise gestion des 5% destinés à la Région productrice. La liste n’est pas exhaustive.

Victimes et témoins quotidiens de cette posture humiliante, dégradante et peu enviable de faire valoir imposée aux populations de la zone pétrolière par l’État et le consortium et consciente qu’exploiter encore le pétrole en pleine ville de Bébédjia (quartier Béndankara) avec cette précipitation sans dialogue et sans préalable, et cette confusion savamment entretenue, nous populations et ressortissants du Département de la Nya disons, sans ambages, que c’est un coup de grâce magistralement assené à ce peuple qui a tout donné sans rien obtenir et qui n’attend rien de bon mais qui, à tout le mois, n’aspire qu’à avoir sa terre intègre et paisible pour sa survie et celle de sa progéniture.

Qui dans ce monde, Président de la République ou Empereur soit-il, accepterait les bras liés et de manière impuissante à la disparition forcée de son terroir au détriment d’une richesse éphémère qu’on tirera des entrailles de cette terre? Il ne fait l’ombre d’aucun doute que cette logique illusoire ne vise ni plus ni moins qu’à aboutir un jour à la déportation massive de la population du Département la Nya pour faire d’elle un peuple errant, semblable aux esclaves qui n’auront ni origine ni histoire. Cette population deviendra donc un «peuple sans terre» et sans mémoire, et les richesses tirées injustement, et par la force des biceps, des entrailles de sa terre ne serviront qu’à faire le bonheur d’une frange de la population bien connue et déjà assise, de façon insolente, sur les richesses communes de ce pays.

De ce qui précède, nous populations et ressortissants du Département de la Nya, dénonçons avec force:

1. La politique d’exclusion dans les prises des décisions importantes touchant à la survie même de notre terroir et de sa population, partie intégrante du Tchad, et qui a, à ce titre, droit à une pleine existence comme les autres localités du pays;

2. la politique de déportation des populations du Département de la Nya murie pendant des décennies;

3. Exigeons l’arrêt immédiat des travaux de consultations pour les recherches devant aboutir à l’exploitation de notre sous sol;

4. Déclarons sans complaisance et avec force que si le Gouvernement et le prétendu consortium outrepassent ces recommandations pour entreprendre une quelconque activité comme prévue en tout en sachant que ce «coup de force» aboutira inévitablement à l’anéantissement de notre patrimoine commun, la terre de nos ancêtres alors nous qualifierons de GENOCIDE et ses auteurs endosseront l’entière responsabilité de tout ce qui adviendra, car notre survie en dépend;

5. Nous prenons enfin à témoin l’opinion nationale et internationale afin qu’elles sachent clairement que notre terre et tout ce qui s’y trouvent est notre richesse, notre mémoire, notre histoire et l’héritage de nos enfants, par conséquent, toute tentative malveillante de son bradage, de son pillage ou de la déportation des milliers d’âmes qui y vivent depuis des siècles seraient la pire des provocations qui puissent exister dans notre vie d’Être Humain vivant dans cette partie du monde.

Fait à Bébédjia, le 11 Novembre 2013

La population

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