Le Tchad doit se doter d'une nouvelle Capitale

Les inondations à N’Djaména : ma solution de longue durée, élargir la ville ou #changer #de #capitale.

Sur le plan historique, N’Djaména, comme Capitale actuelle du #Tchad est une ville créée par les Français en 1900. Son ancien nom, Fort-Lamy dénote de la bataille sans merci livrée par les 3 expéditions françaises lancées en 1898 contre #Rabah. En effet, ‘’ en octobre 1897, l'administrateur colonial français Émile #Gentil signe avec le sultan #Gaourang II un traité d’alliance qui confie à la France le protectorat sur le #Baguirmi pour le protéger de Rabah. En 1898, la France lance trois expéditions en direction du Tchad : la mission #Voulet-Chanoine depuis Dakar et le fleuve Niger, la mission #Foureau-Lamy depuis Alger et le Sahara algérien et la mission d'Émile #Gentil depuis le Moyen-Congo. La bataille décisive du 22 avril 1900, la bataille de Kousséri, vit s'affronter les forces du commandant #François-Joseph-Amédée Lamy et celles du chef de guerre soudanais Rabah – tous deux morts durant le combat. Émile Gentil fonde alors Fort-Lamy sur la rive droite du Chari et devient le premier administrateur du Tchad’’ (Wikipédia).

De ce fait, les Tchadiens ne se sont jamais assis pour tracer N’Djaména comme ville-Capitale en tenant compte de toutes les contraintes liées au développement d’une ville moderne. Le but de ces trois expéditions françaises était de traîner Rabah vers ce bas-fond pour mieux le battre. Mais 120 ans après, devons-nous continuer à garder N’Djaména comme Capitale du Tchad ? Ma réponse, c’est oui et non. #Oui, si on est nostalgique de N’Djamena ou parce qu’on y a beaucoup investi et qu’on ne voudrait pas la quitter. Dans ce cas, je suggérais l’élargissement de la Capitale. N’Djamena, construite en 1900 comme Capitale devait tenir compte de 100.000 à 200.000 habitants. Aujourd’hui, la ville compte presque 3 millions d’habitants. Et se projetant dans les 20 à 30 prochaines années où la population tchadienne actuelle qui est d’environ 15 millions d’habitants va doubler, avec le phénomène d’exode rural, il conviendrait de transformer N’Djamena en un #District autonome, étendu sur un diamètre de 60 km, ce qui ferait entrer dans la Capitale des localités voisines comme Koundoul, Bakara, Linia, Douguia etc. L’urbanisation de ces localités qui vont intégrer la Capitale permettra aux citoyens de s’y installer grâce aux nouvelles opportunités offertes (des hôpitaux, des écoles, des marchés, des terrains de sports…) 

Beaucoup de fonctionnaires s’étouffent ici à N’Djaména. Lorsque la ville sera étendue et transformée en District autonome, ils peuvent aisément aller construire vers #Bakara#Linia#Kousseri#Eténa etc. pour y habituer normalement, avec le même confort qu’offre N’Djaména actuellement, venir travailler et prendre la voiture ou la moto et aller tranquillement retrouver leur domicile dans un cadre plus calme. Pour cela, nous devons penser N’Djaména comme cette grande métropole étendue sur un rayon de 30 km et non comme cette petite ville actuellement privée de toutes les canalisations dignes de ce nom, d’espaces de loisirs pour la jeunesse etc. #Non, et deuxième proposition est de changer carrément de Capitale et faire de N’Djaména une forteresse militaire, avec l’idée d’en faire plus tard une académie militaire ou une école de guerre où viendront se former tous les pays africains. Le Tchad est situé au cœur du continent avec une grande expérience dans les combats. Tout le crédit et cette sympathie dont jouit l’armée tchadienne pour ses prouesses militaires pourraient ainsi être mis à profit à travers cette académie militaire. Cela permettra d’ailleurs de rester dans l’idée de ce qui a fondé notre Capitale à l’époque, des affrontements militaires sanglants. La nouvelle Capitale aura un nom nouveau si on décide de la créer sur une terre inhabitée. L’avantage, c’est que des milliers d’emplois seront offerts aux Tchadiens : architectes, ingénieurs, maçons, menuisiers, électriciens, etc. Il s’agira de construire une nouvelle ville avec toutes les structures qui l’accompagnent avant d’aller y habituer et non de laisser s’installer d’abord les habitants et ensuite les déguerpir. La nouvelle capitale à construire donnera plus d’un million d’emplois directs et indirects aux Tchadiens. La nouvelle Capitale peut aussi être une ville qui existe déjà. Le déplacement de la Capitale se fera par référendum. Si le oui l’emporte, avec l’idée de transférer la Capitale dans une ville qui existe déjà, trois ou quatre ‘’villes candidates à la Capitale’’ seront retenues et encore soumises à référendum et la nouvelle Capitale verra le jour. Les Tchadiens seuls décideront de renommer dans ce cas la ville pour donner à leur nouvelle Capitale un nom nouveau ou de garder l’ancien nom. Mais que la nouvelle Capitale soit bâtie sur une terre inhabitée ou à partir de la transformation d’une ville ancienne autre que N’Djaména, le projet devra générer des milliers d’emplois dans tous les secteurs. Même si Fort-Lamy a changé de nom en 1973 pour devenir N’Djaména, la Capitale est restée sur un vaste champ de guerre entre Rabah et les expéditions françaises, avec ce qui faisait sa gloire d’antan, le bain de sang. Nous devons changer de cap. Ce n’est pas une question de volonté d’indépendance, mais de survie et surtout de choix d’un meilleur cadre comme Capitale du futur pour un pays qui se veut émergent dans les prochaines décennies. Il est inadmissible que 120 ans après, on perde chaque année 3 mois en train de nous plaindre uniquement des inondations dans nos quartiers, avec des maisons qui s’écroulent et tuent les Tchadiens, massivement. 

Aucun maire n’a réussi à résoudre le problème d’inondations à N’Djaména. Aucune étude n’a visiblement été faite en 1900 pour faire de cet endroit, la Capitale du Tchad. Les Français l’ont érigé en Capitale suite à la bataille qui a vu tomber plusieurs têtes et dont il fallait en garder le souvenir. Le temps est venu de réfléchir à ces choses et prendre notre destin en main. Il est possible aujourd’hui d’avoir des géologues, des ingénieurs, des architectes etc. pour faire d’abord une étude de terrain d’une nouvelle Capitale qui ne pourra pas être chaque année victime d’inondations avant de l’habiter. Il existe aujourd’hui des villes tchadiennes qui peuvent faire une bonne capitale et dont la pluie, quelle que soit la quantité qui tombe s’infiltre et laisse circuler librement les habitants, même sans des voies bitumées. Non seulement les inondations, mais le climat, les infrastructures… sont des raisons qui militent en faveur d’une nouvelle Capitale du Tchad. Il ne s’agit pas d’un projet à court terme, mais d’une réflexion qu’on pourrait mener à moyen et long terme, pour avoir une Capitale digne de ce nom, car, la Capitale est la vitrine de tout le pays. Lorsque l’étranger descend à N’Djaména, à partir du comportement des citadins et de l’aspect des infrastructures, il se forge une idée de tout le Tchad et des Tchadiens. J'ose espérer que le projet vous donne des idées et qu'ensemble nous lui donnions forme. Ou bien je suis trop idéaliste
Djékombé François

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